Kokou AGBAVON
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Inadéquations Formations & Emplois.

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Faut-il changer de modèle de formation ?

Cet article fait partie d’une série d’articles sur les thématiques suivantes :
- L’école ;
- La formation ;
- La qualification ;
- Le marché de l'emploi.

PARTIE 2 : Le problème.

Résumé des parties précédentes.

Selon des estimations de la Banque Africaine du Développement, sur 10 togolais, au moins 7 sont soit au chômage ou en sous-emploi - situation ou l’individu occupe un emploi (ou plus d’un) qui n’a aucun rapport avec sa réelle qualification/formation, généralement à mi-temps, en attendant de trouver mieux.

C’est un constat. La conséquence ? Selon la Banque Mondiale, près de 50% de la population togolaise est « pauvre ».

L’explication est simple. Pas d’emplois, pas de revenus.

Comment en est-on arrivé là ?

Comme enoncé dans la première partie, le système éducatif déverse chaque année près de 60.000 diplômés qui doivent être absorbé par le marché de l’emploi. Or dans la conjecture économique actuelle (régression de la croissance depuis 2014), les entreprises limogent plus qu’elles n’embauchent. Le phénomène risque donc de s’aggraver. Mais ce n’est pas l’unique raison.

L’école est indispensable et son utilité est indéniable dans le processus de formation et d’apprentissage des futurs adultes, professionnels, élites et preneurs de décisions de la nation.

Mais, il n’y a plus d’adéquation entre le système éducatif et le marché de l’emploi. L'école est censée dispensez une formation qualifiante pour permettre aux citoyens d'intégrer aisément le marché de l'emploi et d’avoir un salaire conséquent.

La formation scolaire est longue, coûteuse et de plus en plus inadaptée aux besoins actuels du marché de l’emploi. Les diplômés se retrouvent régulièrement dans 2 types de scénarios :

      Après plus ou moins 3-5 années (pour les plus téméraires) d’études supérieurs à partir de l'obtention du BAC, ils se retrouvent finalement à faire un boulot qui n’exploite qu’une infime partie de la formation acquise durant ces années.

      Dans certains cas, le boulot permet effectivement d’exploiter la formation acquise. Mais le salaire de base n'offre pas assez de garantie pour vivre sainement. Suivant les cas les individus agencent des emplois en plus.

Le fond du problème : L’inadéquation Formation-Emploi.

Le modèle de formation (l'école, les universités) n'est pas en adéquation avec le modèle d'évaluation de la valeur des diplômés par les employeurs. Les jeunes diplômés pour de multiples raisons ne correspondent pas à l'attente primaire actuelle du marché de l'emploi.

Le marché de l’emploi, valorise de plus en plus les connaissances et compétences pratiques, précises et pointues dans des domaines spécifiques. Or la vocation du système éducatif francophone est de véhiculer essentiellement des connaissances théoriques, vagues, et dont la finalité peut être flou pour les apprenants lors de l’apprentissage.

La deuxième problématique est l’inadaptation des formations du système éducatif aux postes à pourvoir dans le marché de l’emploi. Des postes à forte demande d’embauches ne sont pas pourvues alors que des diplômés continuent d’être formés à des postes ou la demande est quasi nulle.

En troisième position on peut pointer la qualité et la valeur de certaines formations, dans certains domaines pour l’employeur. Le diplômé n’est pas assez compétent pour être utile à l’entreprise. C’est un phénomène qui pousse la plupart à continuer leurs études dans des universités étrangères capables d'assurer un niveau minimum élevé de compétence et d'exigences.

La tranche de la population la plus touchée est la jeunesse. Une jeunesse désoeuvrée est un danger pour une nation.

Des solutions ?

Une refonte du système éducatif. Un changement de la mentalité globale pour mettre en exergue des domaines délaissés comme l'apprentissage des métiers manuels.

L’entrepreneuriat et l’autoemploi.

Tout cet ensemble de solutions est long et coûteux à mettre en oeuvre. Cette génération sera t'elle donc celle sacrifiée sur le motel du virage à 180 dégrés du système de formation et de l'emploi ?

Il faut trouver un ensemble de solutions efficaces, qui peuvent être mise en oeuvres rapidement et porter des fruits sur des échéances à courts termes.

Lesquelles ? Suite de la réflexion au prochain chapitre ☺.

Fin - Deuxième partie.





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