Les Maladies Cardio-Vasculaires, ces snipers mortels : Partie 2
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MCV : Facteurs de risques, Préventions et que faire après ?
Suite de notre article spéciale sur les MVC.
Dans la première partie nous avons présenté
les MVC, les types de MVC et les syndromes de ces maladies.
Nous allons ici relater les facteurs de risques des MCV, comment réduire les risques de les subir
et que faire après avoir survécu à une crise cardiaque.
Comment on en arrive là ?
Voici la description d'un des processus classiques conduisant à une crise cardiaque.
- Une accumulation de plaque de gras à l’intérieur de la paroi d’une artère.
- Cette accumulation durcit la paroi de l’artère.
- Au fil du temps, l’artère se rétrécit et se bouche.
- La plaque peut aussi se rompre, ce qui cause la coagulation du sang et la formation d’un caillot sanguin.
- Le caillot sanguin peut grossir, bloquer une artère coronaire et interrompre la circulation sanguine vers le cœur, ou du coeur vers les autres organes, provoquant ainsi une crise cardiaque.
Il existe deux types de facteurs de risques. Ceux contre lequel vous ne pouvez rien faire,
et ceux dépendant de votre volonté (habitudes alimentaires, de vie...).
Les facteurs de risque indépendant de votre volonté.
- L'âge : Les crises cardiaques touchent généralement les personnes de plus de 65 ans (69% des cas). En Afrique sub-saharienne elles touchent de plus en plus les personnes de 40-50 ans.
- Le poids à la naissance : Là également ce n'est pas de votre faute. Les personnes dont le poids à la naissance est inférieur à 2,5 kg, présentent de plus gros risques de subir un AVC.
- L'héridité : Lorsque des antécédents de crise cardiaque existent dans votre famille, vous avez plus de risques d'en être victime.
- La fibrillation atriale : C'est une maladie cardiaque qui multiplie le risque d'AVC par 4.
- Certains facteurs médicaux : l’hypertension artérielle, le diabète et l’hypercholestérolémie.
Les facteurs de risque liés au style de vie.
Voici quelques mauvaises habitudes de vie qui de manière générale dégradent votre santé. Ici spécifiquement elles augmentent vos risques de connaître les MCV.
- Le tabac : Il double le risque d’AVC. Pour les fumeurs de moins de 50 ans, ce risque est quadruplé. Le tabagisme passif augmente lui aussi le risque. 19 % des AVC seraient imputables au tabac.
- L’obésité : Elle augmente le risque d’infarctus cérébral. Par rapport à des personnes de poids normal, le risque d’infarctus cérébral augmente de 22 % en cas de surpoids (Indice de Masse Corporelle de 25 à 29 kg/m²) et de 64 % en cas d’obésité (ICM supérieur à 30 kg/m²). L'obésite provoque également l’hypertension artérielle, le diabète et l’hypercholestérolémie ; d'autres facteurs de risques d'AVC.
- L’alcool : C'est un facteur de risque majeur d’AVC. Lorsqu'il est consommé en grande quantité, il augmente les risques d'infarctus cérébraux. Pour les hémorragies cérébrales, même une consommation modérée est un facteur de risque (encore plus chez les femmes). Enfin l’alcoolisation aiguë (malheureusement de plus en plus fréquente chez les jeunes) est une véritable cause d’AVC.
- L’absence d’activité physique : Elle favorise l’hypertension artérielle et l’obésité, et augmente le risque d’accident cardiovasculaire. Les personnes qui n’ont pas d’activité physique régulière ont un risque d’AVC supérieur de 25 à 30 % à celles qui en ont une et, à l’inverse, l’activité physique régulière diminue le risque. les experts recommandent plus de 150 minutes d’activité physique modérée (marche rapide) ou 75 minutes par semaine d’activité intensive (course) ou encore 3 à 4 séances de 40 minutes par semaine d‘activité modérée.
- L’alimentation : C'est l’un des facteurs de risque les plus difficiles à étudier scientifiquement. Les données les plus solides concernent l’effet néfaste du sel et d’une alimentation trop riche en graisse et l’effet bénéfique des fruits et légumes.
- Autres risques : L'obésité abdominale (36%), Une alimentation déséquilibrée (33%), une alimentation hypercalorique, le stress, Un taux trop élevé de certains lipides dans le sang (cholestérol, triglycérides...), la dépression, l'isolement social...
Vous l'aurez compris, pour réduire les risques d'AVC, il faut tout simplement avoir une bonne hygiène de vie. En résumé :
- Cessez de fumer, ou ne commencez jamais. Ne vous exposez pas à la fumée secondaire.
- Réduisez l’apport en sel dans votre alimentation.
- Consommez des fruits et des légumes. Mangez equilibré. Evitez les matières grasses.
- Pratiquez une activité physique régulière. Faîtes des exercices d'abdominaux.
- Evitez la consommation, même modérée de l’alcool.
- Maîtrisez votre tension artérielle si elle est élevée.
- Maîtrisez également votre diabète en conservant des valeurs de glycémie acceptables.
- Visez un poids santé et évitez l’accumulation de graisse autour de la taille, particulièrement dangereuse pour la santé de votre cœur.
- Abaissez votre taux de cholestérol s’il est élevé.
- Apprenez à gérer votre stress. Ne vous isolez pas socialement.
Comment réagir lorsque l'on subit/est témoin une crise cardiaque ?
Effectuez les actions suivantes sur vous si vous êtes en pleine crise cardiaque :
- Si vous êtes en voiture, dans la rue, à la maison, appelez à l’aide. Ne tentez pas de vous rendre à l’hôpital par vous-même. Demandez aux personnes proches de contacter les services d'urgences.
- Si vous êtes seul et que vous n'arrivez pas à alerter un proche, Contactez les services d'urgences.
- Ensuite, arrêtez toute activité.
- Reposez-vous en position assise ou couchée.
- Si une partie de votre corps est paralysé, Placez vous en position confortable ou en position latérale de sécurité, le côté paralysé vers le haut.
- Si vous ressentez des douleurs thoraciques, mâchez et avalez un comprimé pour adultes de 325 mg d’aspirine.
- Assurez-vous que vos voies respiratoires demeurent ouvertes.
- Vérifiez régulièrement vos signes vitaux (respiration normale, battement du coeur).
Si vous reconnaisser les syndromes de la crise cardiaque chez une personne contactez
les
services d'urgences. Si vous pouvez amener le dans le centre hospitalier de qualité, le plus proche.
Dans le cas contraire, effectuez les actions décrites plus haut, en attendant l'arrivée des services
d'urgences.
L’importance d’une intervention rapide
L’AVC provoque la mort des cellules nerveuses car elles ne peuvent pas se renouveler,
ni se multiplier.
En fonction de la zone du cerveau touchée et de l’étendue des dommages,
l’AVC peut entrainer d’importantes séquelles (altération de la motricité, troubles du langage,
déclin cognitif, épilepsie, dépression…), voire le décès immédiat de la victime.
Une prise en charge rapide de la personne victime d’un AVC s’impose car
elle augmente fortement les chances de survie et permet de limiter
les séquelles pouvant nuire à la capacité fonctionnelle du patient.
Le traitement en urgence de l’AVC est la thrombolyse, une technique médicale ayant pour objectif de
dissoudre en urgence le caillot sanguin qui obstrue l’artère cérébrale.
Ce traitement ne laisse aux médecins que quelques heures de délai pour agir et mettre un terme à
l’AVC.
Dès l’apparition d’un ou plusieurs de ces symptômes, il est impératif d’appeler
les numéros
d'urgences,
ou de contactez un centre hospitalier.
Au moindre doute, il vaut mieux prévenir les secours même si finalement le diagnostic de l’AVC n’est
pas établi plutôt que de ne rien faire et laisser l’accident provoquer le décès de la victime.
Il est également important
de noter l’heure à laquelle les signes sont apparus et de les communiquer aux médecins.
Je vais maintenir répondre à l'article.
Dans l'article, il était conseillé
pour survivre à une crise cardiaque quand on est seul, de tousser de manière répétée
et très vigoureusement.
Ou encore d'alterner chaque deux secondes une inspiration profonde et une toux très vigoureuse, sans
arrêt, jusqu’à ce que l’aide arrive.
Réponse d'un (vrai) docteur (Dr Andreas Krüll) :
« Une crise cardiaque est due à une artère du cœur qui est bloquée.
Il faut la débloquer le plus rapidement possible. La première chose à faire est d’appeler
immédiatement à l'aide
(personnes proches, numéro d'urgences, interpeller les passants...).
Si on a une crise cardiaque, inspirer profondément et
tousser vigoureusement ne débloquera certainement pas l’artère. Ça pourrait même empirer la
situation, car ça demande des efforts supplémentaires. Il est préférable de rester calme en
attendant les services d’urgence ».
D'où vient donc ce conseil ?
Il est possible que les personnes à l’origine de ce mythe n’aient pas fait
la distinction entre une crise cardiaque, un arrêt cardiaque et une arythmie cardiaque.
L'arrêt cardiaque soudain se caractérise par une perte subite des fonctions cardiaques, de la
respiration et de l’inconscience. Il peut être dû à une crise cardiaque ou à une autre cause
(suffocation, noyade, électrocution, AVC, surdose de médicaments, accident de la route...).
L’arythmie cardiaque est due à un problème électrique dans le cœur. Il bat de façon
anormale.
Or, dans certains cas, tousser ou souffler peut parfois rétablir le rythme du cœur.
Le docteur :
« Chez les personnes qui font un type très spécifique d’arythmie, soit l’arythmie
supra-ventriculaire,
souffler dans une paille ou tousser d’une manière particulière permet parfois de rétablir le
rythme
cardiaque normal.
Mais ce n’est absolument pas un conseil qu’on donne à une
personne victime d’une artère bloquée. Je crois que les auteurs ont mélangé les choses.»
En conclusion, si vous êtes victime d’une crise cardiaque alors que vous êtes seul, ne toussez
pas
de façon particulière, cela pourrait même empirer la situation.
Et si heureusement vous arrivez à survivre à une crise cardiaque que faire ensuite ?
Quoi faire après une MCV ?
#1 - Adopter une bonne hygiène de vie
Les personnes en surpoids et celles qui ont un taux élevé de cholestérol sont surtout concernées par
l’AVC.
Or, le surpoids est favorisé par une alimentation mal adaptée et une mauvaise hygiène de vie.
Après un AVC, il est donc nécessaire de choisir une alimentation saine et équilibrée tout en gardant
une bonne hygiène de vie.
Cela suppose que vous devez supprimer tous les excès : tabac, alcool et sucres.
Au niveau des lipides, il faut privilégier les graisses d’origine végétale (huile d’olive, de coco,
de soja)
ainsi que les aliments riches en oméga-3 (beurre et œufs avec la mention oméga-3, poissons etc) tout
en étant
raisonnable sur la quantité.
Ces lipides permettent de réguler la tension artérielle ainsi que la
cholestérolémie.
Il est donc préférable de supprimer les viandes grasses (porc, agneau, bœuf) et
de privilégier les viandes maigres (poulet, veau).
En fait, il faut préciser que les graisses animales
sont susceptibles de faire grimper le taux de mauvais cholestérol dans le sang.
#2 - Entretenez votre corps.
Après un AVC, il faut agir dans l’intention de maintenir un poids normal.
C’est pourquoi la pratique d’un sport adaptée à votre situation s’impose.
Vous devez choisir l’activité sportive qui vous convient le mieux afin de vous exercer régulièrement
(au minimum 3 fois par semaine). Elle doit viser à améliorer votre motricité.
L’adoption d’un régime approprié et l’observance d’une bonne hygiène de vie aident à prévenir un
second accident vasculaire cérébral.
#3 - Réparer votre corps.
Un accident vasculaire cérébral (AVC) peut laisser des séquelles plus ou moins accentuées.
Ce sont surtout des raideurs articulaires et musculaires.
Contactez un neurologue ou au cas échéant un kinésithérapeute pour vous remettre en forme.
Il existe également des opérations (angioplastie, transplantation cardiaque, remplacement des valves
cardiaques...), très coûteuses et complexes qui peuvent vous remettre d'aplomb et empêcher une
récidive.
Contactez votre cardiologue.
Par ailleurs, on peut avoir recours à un kinésiologue.
Le rôle de ce professionnel est d’aider le patient à améliorer ses capacités fonctionnelles et
physiques.
#4 - Pratiquer des activités récréatives
Bien sûr, se reconstruire à la suite d’un accident vasculaire cérébral n’est pas facile.
En plus de l’aide apportée par les spécialistes, on pourra pratiquer des
activités comme la musique, le dessin ou l’écriture pour apprendre à mieux se reconstruire.
Il est important que vous souteniez les personnes après une crise cardiaque ; moralement et dans
leurs tâches/actions quotidiennes.
Cela leur évite de tomber en dépression, et peut être une réelle bouffée d'oxygène dans ces moments
difficiles.
Que peut faire l'Etat ?
Toutes les informations divulguées peuvent vous aider en tant qu'individu à vous prévenir et
à surmonter une crise cardiaque.
Mais pour une réelle inversion de la courbe de la mortalité liée à ces maladies, voilà un
ensemble de mesures, préconisées par les plus imminents caridiologues Africains, pour
leurs Etats.
- Des stratégies complètes de lutte antitabac.
- Des politiques de taxation des produits alimentaires riches en graisses, en sucre et en sel.
- L’aménagement de voies piétonnes et de pistes cyclables pour augmenter l’activité physique de la population.
- Des stratégies tendant à réduire l’usage nocif de l’alcool.
- La fourniture de repas sains dans les écoles.
- Former des cardiologues et leur donner les moyens de travailler.
- Il faut investir dans la prévention et dépister massivement la population, avec des moyens de diagnostic appropriés (scanners, IRM...)
- Des interventions individuelles doivent cibler les personnes présentant un risque cardiovasculaire total de moyen ou élevé ou les personnes avec des facteurs de risque importants comme le diabète, l’hypertension et l’hypercholestérolémie.
- Campagnes de Sensibilisation sur ces maladies.
N'hésitez pas à discuter de ces maladies (pour les jeunes) avec vos parents, les personnes un peu
agées autour de vous car ce sont elles les premières concernées.
Aidez les à mettre en oeuvre les mesures de précautions.
Si vous avez jugé cet article utile, n'hésitez pas à le
partager.
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